Full text: Almanach des dames (1810)

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Frappoient encor le sein du roi qui n’étoit plus (8). 
Soudain la nymphe ailée,, en sa course fidèle 
De cetie mort sinistre a semé la nouvelle ; 
Croyez ces pleurs amer! ! écoutez ces longs cris! 
Le vieillard gémissant croit pleurer sur soi fils (9) ; 
Là les cheveux épars, l’inconsolable mère 
S’écrie : « O mes enfans ! vous n’avez plus de père » 
Quelques-uns sur la terre , expirant de Couleur, 
Sentent leur sang glacé s’arrêter dans leur cœur - 
D’autres au ciel jaloux reprochant sa furie 
Vont finir dans les flots leurs regrets et leur vie 
Ainsi lorsqu’une armée après de longs assauts, 
Sur des remparis vaincus a planté ses drapeaux ; 
Quand l’aveugle soldat enivré de carnage, 
Attache l’incendie aux palais qu’il ravage , 
Le triste citoyen , témoin de tant d’horreurs, 
Se frappe, et dans la tombe échappe à ses malheurs 
Tel encor , quand la peste en nos climats errante 
Empoisonne des vents l’haleine dévorante, 
Partout règne le deuil, de deux jeunes amans 
Le mal a suspendu les doux embrassemens, 
Une mère éplorée, en sa pitié cruelle 
A l'enfant qu’elle alaite arrache sa mamelle, 
Et le vieillard, glacé par le froid du trépas 
Meurt sur ses fils mourans qui lui tendoient les bras. 
Monarque généreux! 6 toi dont la vaillance
	        
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