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Retrouve encor des pleurs en parlant de sa mère.
Ejenfait du créateur, oui daigna nous choisir
Pour première vertu notre vlus doux plaisir!
U fit plus : il voulut qu’une amitié si pure
Fut un bien de l’amour comme de la nature,
Et que les nœuds d’hymen , en doublant nos parens,
Vinssent multiplier nos plus chers sentimens.
C’est ainsi que, de Ruth récompensant le zèle,
De ce pieux respect Dieu nous donne un modèle.
Lorsqu'autrefois un juge, au nom de l'Éternel,
Gouvernoit dans Maspha les tribus d'Israël ,
Du coupable Juda Dieu permit la ruine.
Des murs de Béihléem , chassés par la famine ,
Noémi , son époux , deux fils de leur amour ,
Dans les champs de Movab vont fixer leur séjour,
Bientôt de Noémi les fils n’ont plus de père :
Chacun d’eux prit pour femme une jeune étrangère.
Et la mort les frappa. La triste Noémi,
fans époux, sans enfans, chez un peuple ennemi,
l'ourne ses yeux en pleurs vers sa chère patrie ,
E! prononce en partant, d’une voix aitendrie,
Ces mois qu'elle adressoit aux veuves de ses fils
Ruth, Orpha, c’en est fait , mes beaux jours sont finis ;
Je retourne en Juda mourir où je suis née,
Mon Dieu n’a pas voulu bénir votre hyménée :