(
,
Long-temps suspendus sur nos têtes ,
Mugissent sur la terre et tombent en éclats,
Pourtant il faut porter à la ville voisine,
Des œufs, un lait durci, que de ses mains Aline ;
Dans un osier flexible a long-temps préparé ;
N les faut échanger contre un pain néces:aire,
Qui va bientôt, hélas! manquer dans la chaumière.
Le sole:l reparoît el le ciel épuré ;
D'un jour plus doux semble éclairé :
Clotilde part enfin, Aline suit sa mère ;
Elles vont rapporter le froment salutaire,
Clotilde presse son retour,
Et déjà d’un œil trisie a mesuré le jour.
Hâtez-vous, le soleil achève sa carrière.
L’épouvante et la nuit vont réguer sur la terre :
Le nord a déchainé tous ses foug‘eux enfans ,
Dans l'air avec fureur leur haleine glacée
Rapporte les frimats et la neige amassée ;
On n'entend plus bientôt que le bruit des torrens ;
Tout fuit, tout meurt, tout cède à l’hiver en furie
De la ierre effrayée il a chassé la vie.
Et seul, bravant ses traits, sous un Ciel menacant
L’oiseau sinisire plane et jète un Cri per ant,
Aline iremble et pleure ; et, dévorani <es larmes ,
À sa mère elle veut dé-cber ses alarmes
Sur la neige endurcie elle previent ses pas,
La presse , la soutient , l’échaulfe dans ses bras