Full text: Almanach des dames (1810)

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Long-temps suspendus sur nos têtes , 
Mugissent sur la terre et tombent en éclats, 
Pourtant il faut porter à la ville voisine, 
Des œufs, un lait durci, que de ses mains Aline ; 
Dans un osier flexible a long-temps préparé ; 
N les faut échanger contre un pain néces:aire, 
Qui va bientôt, hélas! manquer dans la chaumière. 
Le sole:l reparoît el le ciel épuré ; 
D'un jour plus doux semble éclairé : 
Clotilde part enfin, Aline suit sa mère ; 
Elles vont rapporter le froment salutaire, 
Clotilde presse son retour, 
Et déjà d’un œil trisie a mesuré le jour. 
Hâtez-vous, le soleil achève sa carrière. 
L’épouvante et la nuit vont réguer sur la terre : 
Le nord a déchainé tous ses foug‘eux enfans , 
Dans l'air avec fureur leur haleine glacée 
Rapporte les frimats et la neige amassée ; 
On n'entend plus bientôt que le bruit des torrens ; 
Tout fuit, tout meurt, tout cède à l’hiver en furie 
De la ierre effrayée il a chassé la vie. 
Et seul, bravant ses traits, sous un Ciel menacant 
L’oiseau sinisire plane et jète un Cri per ant, 
Aline iremble et pleure ; et, dévorani <es larmes , 
À sa mère elle veut dé-cber ses alarmes 
Sur la neige endurcie elle previent ses pas, 
La presse , la soutient , l’échaulfe dans ses bras
	        
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