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Son prestige brillant fatal à la plus sage,
Semblable au frêle éclat que prête la faveur,
Donne des envieux , sans donner le bonheur.
Une belle, il est vrai, marchant en souveraine,
Pariout traîne à sa suite un peuple adorateur,
Mais de ceux qui portent sa chaîne
File n’a pas toujours le cœur.
La folle vanité qu’on attache à lui plaire
Revêt du nom d’amour un désir éphémère,
Comme de faux amis ; il est de faux amans.
Les belles , non moins que les grands,
Dupes de leurs nombreux esclaves ,
Ke doivent quelquefois des soins trop séducteurs
Qu’au besoin orgueilleux de briser des entraves
Ou de publier des fayeurs,
On les aime peu pour elles,
Elles ne fout point d’heureux
Sans faire des infidèles.
Mais avec moins d’appas, objets de moins de vœux
Une femme jamais ne voit la jalousie
Rembrunir l’humble asile où se cache sa vie,
Inaccessible,, ainsi que l’indigent,
Aux piéges de la flatterie,
File peut s’embellir d’un sourire obligeant
Sans éveiller la calomnie.
Sa petite cour