Full text: Almanach des dames (1810)

Ca:5 
Et le bœuf mugissant, et les bois, et les prés. 
Ici, comme les dieux , les pères sont sacrés : 
La frugale jeunesse aux travaux est instruite - 
C’est dans les champs qu’Astrée , au moment de sa fuite 
Prête à revoir les cieux, fit son dernier séjour, 
O charme de ma vie, et mon premier amour! 
Muses, à tous les biens c’est vous que je préfère 
Révélez-moi d’abord quelle force étrangère 
Soulève l’Océan , le rabaisse à grand bruit, 
Ebranle au loin la terre , ou cache dans la nuit 
Et la lune en travail et le soleil livide ; 
Comment ces globes d’or se meuvent dans le vide; 
Pourquoi des promptes nuits l’été borne le cours, 
Et pourquoi de Phiver les soleils sont si courts ? 
Mais si mon sang trop froid à de tels vœux s'oppose 
Ah! qu’au Fond des forêts sans gloire je repose ! 
Je n'aimerai que vous, vallons , grottes , ruisseaux! 
Taigette, ok ! porte-moi sur ces rians côteaux 
Où les vierges de Sparte , à grands cris rassemblées 
Le thyrse dans les mains dansent éclevelées! 
Puissé-je, ô Sperchius, fouler tes bords fleuris ! 
Sombre Hémus, ouvre-moi tes verdoyans abris ! 
Oh ! qu’en tes frais vallous, qu’en tes bois je m’arrêle 
Et qu’un ombrage épais protége au loin ma tête, 
Heureux qui, pénétrant les lois de l’univers, 
Foule à ses pieds le sort, la peur et les enfers, 
B 3
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.