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Cher au cœur , que j'aime à venir,
Auprès d’un asile modeste ,
Avec un ami qui me reste,
Ou rêver , ou m'’entretenir,
En admirant un site agreste ,
Ou ce bean dôme bleu céleste,
Palais d’un heureux avenir”
Bois pur, où rien ne m'importune ,
Où des cours et de la fortune,
Jignore et la pompe et les fers,
Où je me plais, où je m’égare,
Où d’abord ma muse s'empare
De la liberté des déseris,
Où je vis avec l'innocence ,
Le sommeil et la douce aisance,
Et l'oubli de cet univers,
Loin de moi jetant dans les airs
Tous les orgueils de l’importance
Tous les songes de l'espérance
Et l’ennui de tous les travers ;
Où par moi ma seule opulence,
Ce que je sens, ce que je pense,
Devient du plaisir et des vers.
O le plus charmant bois de France
Que de douceur dans tes concerts !
Quel entretien dans ton silence !
Le