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Et je vois pâlir soneflambeau.
Atala , quelles mains ont creusé ce tombeau ?
Quel mortel va rendre à la terre
Ces restes adorés , ceite tête si chère >.
Dieux! c'est Chactas , c’est ton amant !
À ses yeux pour jamais quand tu l’es arrachée,
C’est lui qui doit fermer ce triste monument.
Sur ses genoux iremblans sa tête s’est penchée,
Son œil s'éteint, son front se couvre de pâleur ;
Il va perdre à la fois et sa vie et sa flème :
Sur tes pieds qu’il embrasse il va laisser son âme.
De ses muets tourmens je sens toute l’horreur ;
Le trait qui le déchire est passé dans mon cœur.
Je frémis , je veux fuir et je reste étonnée.
Quel dieu sur ce tombeau tient mon âme enchainée r
O de l’art admirable effort !
Sujet simple et touchant, heureux choix du génie ,
Qu’en expirant de rage a regardé l’envie :
Tu charmes tous les yeux , tous les cœurs sont d'accord
Pour applaudir la main savante
Qui mit, avec l'amour, sur la toile éloquente .
La vertu , la beauié , la douleur et la mort.
Madame VICTOIRE BABOIS.