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I MIT ATION DE CATULLE.
O MES amours, dit un jour Philétas
À son Acmé qu'il serroit dans ses bras :
te S'il n’est pas vrai que mon âme éperdue
Brûle pour toi d’une flamme assidue ;
S'il n’est pas vrai que j'ai fait le serment
De te servir, de t’aimer ardemment
Jusqu’à l’instant qui doit finir ma vie,
Puissent les dieux, dans l’ardente Lybie ,
M'exposer seul au courroux menaçant
D'un tigre affreux, d’un lion rugissant » ‘
À ce discours, sur ces amans fidèles,
L’Amour présent vollige et bat des aules,
Acmé soulève et retire à demi
Sa belle tête ; et de ce jeune ami
Qui doucement la retient et l'incline,
Par cent baisers sa bouche purpurine
Pressant les yeux noyés dans le bonheur,