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Au sein de deux brebis ils croissent allaités :
Je te les réservois. T'hestile en €‘* éprise ;
Thestile les aura si Daphné les méprise.
Vois les’nymphes t'offrir leurs corbeilles de lis;
Four toi, jeune beauté, vois la blanche Naïs
Enlacer au pavot qui lève un front superbe ’
La violeite pale et se cachant sous l'herbe ;
Le narcisse à l’anet , charme de l’odorat,
Et te mol hyacinthe au souci délicat.
Je veux joindre aux coings d’or la châtaigne mûrie,
De mon Amaryllis autrefois si chérie.
Même honneur vous est dû, prunes de nos Jardins;
Et vous, myrtes , lauriers, Pun de l’autre voisins,
Qui mêlez les parfums que voire tige exhale !
Pâire grossier ! reviens de ton erreur fatale :
On rit de tes présens ; garde , garde tes biens
Les préseus d’iclas l’emportent sur les tiens.
Ah ! je livre 14 fleur au souffle de Borée ,
Je livre au sanglier la foniaine sacrée.
Qui fuis-tu * Les dieux même ont habité les bois,
Que Pallas règne aux murs élevés par sa voix,
Aux bois vécut Paris : bois, soyez notre asile.
Le Lion suit le loup , le loup la chèvre agile,
La chèvre va cherchant le cytise fleuri ’
Moi, Daphné ; chacun cède à son goût favori.