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COR YDON,
DEUXIÈME ÉGLOGUE,
Traduite des Bucoliques de Virgile.
(orrpon pour Daphné brûloit sans espérance,
Sous les hêtres ombreux , témoins de sa souffrance,
D'une voix assidue , aux monts relentissans ,
Seul il jetoit sans art ces stériles accens :
« Ni mes pleurs, ni les vers que pour toi je soupire,
Kien ne peut t'émouvoir : tu veux donc que j'expire r
Le troupeau haletant sous l’ombrage est couché,
Le vert lézard s’endort sous l'épine caché;
‘J'hestile préparant, soigneuse ménagère,
L’ail et le serpolet à l'odeur bocagère,
Aux moissonneurs lassés broie un piquant repas :
Et sous l’ardent midi, quand je poursuis tes pas ,
L’importune cigale, aitristant le bocage,
Accompagne ma voix de son rauque ramage.