Full text: Almanach des dames (1810)

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Les bals du soir qu’interrompoit la nuit, 
Et le départ, quand se levant sans bruit, 
Phébé paroît et vient fermer la scèue. 
Mais le soir même offre encor des tableaux 
D'un ton plus frais, d’un plus doux caractère + 
Ce paysage éteint dans l’atmosphère ; 
L'ombre du soir qui descend des côteaux ; 
L’odeur des prés , la moiteur du fenillage ; 
Le chant lointain des pâtres du village , 
De l’abreuvoir ramenant les troupeaux ; 
Le bord des lacs, des sources , des ruisseaux, 
Couverts d’enfans qui vont , en troupe agile , 
Plonger dans l’eau la cruche aux flancs d'argile ; 
Tous ces aspecis, confusément épars . 
Du solitaire attackeut les regards ; 
Ces vieux récits de la Myihologie, 
De rois pasteurs, de bergers d’Arcadie 
Tout l’age d’or par Homère enfanté, 
Renait soudain à l’esprit enchanté: 
Et si de loin une humble métairie 
Offre à mes yeux sur la campagne errans 
Ses voleis verds , ses vergers odorans,, 
Ses ruisseaux purs, et déploie à la vue 
De quaire arpens la fertile étendue, 
Je porte envie à l’heureux possesseur 
D'Alcinoïs agreste imitateur
	        
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