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À UN JEUNE POYET>E
Je n’aï point Fermé la carrière ;
Non , si la lyre des amours
A perdu sa douceur première,
C’est qu’elle chante pour des sourds.
J'ai vu la Cythère française
La véritable , et n’en déplaise
A monseigneur le nouveau ton,
Elle en eut un presque aussi bon.
Mais de corbeaux une volée,
Deux , trois , toutes à qui mieux mieux
Vinrent s’abattre dans ces lieux ,
Et de Philomèle troublée
Cessa le chant mélodieux.
Près de Flore foible et craintive ;
Le triste et rampant limaçon
Crut imiter du papillon
L'inconstance brillante et vive.
Flore elle-même quelquefois
Oublia ses antiques droits,
Dans cette Cythère nouvelle,