Full text: Almanach des dames (1810)

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Sa tête brille alors d’une vive splendeur : 
De ses cheveux s’exhale une céleste odeur ; 
Sa robe mollement jusqu’à ses pieds s’abaisse ; 
Elle marche , et son port révèle une déesse, 
Son fils la reconnaît. « O vous, que je chéris, 
» Vous aussi m’abuser ! quoi ! jamais , comme un fils 
» Ne puis-je vous parler , vous entendre, cruelle ! 
» Et de ma main presser votre main maternelle » ? 
Mais par ce doux reproche 1l la poursuit en vain, 
Et des murs de Carthage il a pris le chemin. 
Sur Achate et sur lui son attentive mère, 
D’un nuage étendant le voile tutélaire , 
Veut qu’ainsi l’un et l’autre échappent aux regards 
Aux discours importuns , aux dangers des retards. 
Cependant vers Paphos revole l'immortelle. 
Sur cent autels pompeux , là , sans cesse pour elle 
L’encens fume, et les flots de ses douces vapeurs 
Se mêlent aux parfums des myrtes et des fleurs. 
M. F. BECQUEY.
	        
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