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» Ma naissance remonte au souverain des dieux.
» Guidé par la déesse ! o°3 1e Fais Ja vie ,
» Pour obéir au cic! Dhrygie.
» En m’éloignant - ptois Vingt vaisseaux
» Sept, avec peine encor, sont échappés des flots.
» Repoussé tour à tour ei l’Europe et d'Asie,
» Au milieu des déserts à l’aride Lybie,
» Je me trouve jeié sans guide et sans secours ».
De sa plainte Vénus inierrompant le cours :
« Oh! qui que vous soyez, Ce n’est point dans sa haine
» Qu’au rivage où Didon commande en souveraine
» Aujourd’hui le destin vous a fait aborder.
» Allez, et vers ses murs marchez sans plus tarder,
» Si dans l’art d’expliquer un céleste présage
» On n’a point vainement instruit mon premier âge.
» Au port dans ce moment s'avancent tous vos mâts
» Et vos amis bientôt suivront ici vos pas.
» Tournez les yeux , voyez planant sur ces rivages
» Des cygnes qu’en désordre, au séjour des orages,
» Naguère a dispersés l’oiseau de Jupiter.
» En cercle maintenant rassemblés , et dans l’air
» À l’envi se jouant , chantant , battant des ailes,
» Ils semblent saluer ces rives fraternelles.
» De même vos Troyens réunis sur ce bord
» Entreront ou déjà sont entrés dans le port;
» Voilà votre chemin, suivez-le n. — Dionée
À ses mots se retourne et s'éloigne d’Énée,
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