Full text: Almanach des dames (1810)

( 
Quand pourrai-je, aux jours de l’automne, 
En suivant le cours de ton eau, 
Entendre, et le bois qui frissenne , 
Et le cri plaintif du vanneau ! 
Que j'aime cette église antique, 
Ses murs que la flamme a couveris, 
Ei l’oraison mélancolique 
Dont la cloche attendrit les ærs ! 
Par une mère qui chemine 
Ses sons lointains sont écoutés; 
Sa petite Annette s’incline, 
Et dit, amen ! à ses côtés. 
Jadis, chez des vierges austères, 
J'ai vu quelques ruisseaux cloitrés 
Rouler leurs ondes solitaires 
Dans des clos à Dieu consacrés. 
Leurs flots si purs avec mystère 
Serpentoient dans ces chastes lieux , 
Où ces beaux anges de la terre 
Fouloient des prés bénis des cieux, 
Mon humble ruisseau , par ta fuite , 
( Nous vivons , hélas ! peu d’instans)
	        
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