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Tu vis ! je crois saisir tes {traits
Dans ces écrits que l’œil dévore
Et qui me font sentir euccre
Tes vœux, ia joie, ou tes regrets.
Des amis chers à ton estime
Tantôt tu sais t’environner ;
Tantôt, fuyani leur cercle intime,
Sur tes pas tu sais m’entraiver.
Quel plaisir alors de te suivre
Au séjour vanié de Louis ,
D'y voir éclaier et revivre
Tant de beaux noms évanouis!
À mes yeux ils semblent paroître
Ces écrivains et ces héros
Dont ailleurs j'appris à connoître
Et le génie et les travaux.
J'assiste à ces fêtes pompeuses
Où cent rivales orgueilleuses
Déployoient de jaloux efforts ;
Et d’inirigues lung-temps fameuses
Tu me découvres les ressorts.
Mais , 1bre de la servitude,
El du vain faste des palais ,
Qu'avec toi je goûie à longs traîts
Les loisirs de la solitude,
Fi des rochers l’aimable paix-!
Errant sous les vastes ombrages