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» Le Démon aux chrétiens déclare encor la gnerre ?
» Par le sang des martyrs le monde est arrosé,
» Et le courroux de Dieu ne s’est point appaisé !
» Trois cents ans de travaux , de combats , de souffrance
» Des enfans de la croix affirment la constance,
D Au mont de Golgotha l’immortel rédempteur ,
» Délivra les humains du sceau réprobateur.
D Aujourd’hui puisse-t-il, écoutant sa clémence,
» De ses vils ennemis confondre l'insolence,
» Un prince généreux aux vertus élevé ,
» À servir vos destins peut être réservé.
» Que Rome sous ses lois à jamais soit rangée,
» Et la religion par son zèle vengée ».
Elle dit- et du fond du sanctuaire obscur
Tout à coup par trois fois resplendit un feu pur.
Ft la vc.« du Très-Hant perçant la nuit profonde,
Fait trembler et le ciel, et la mer, et le monde :
« Les temps sont arrivés ; les chrétiens désormais
» Dans l'univers pour eux verront briller la paix.
» Oui, puisque Constantin prétend à l’avaniage
» De briser sans retour leur pénible esclavage ,
» Que seul il l’entreprenne. Heureux, si toutefois
» L'es vertus et des cieux il écoute la voix ,
» Si de la volupté les coupables amorces
» Ne viennent de son cœur glacer les nobles forces,
» Autant je soutiendrai le soldat de la foi,
» Autant je punirai l’infidèle à ma loi ;