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De Phydre des ligueurs étouffa la puissance -
Toi que l’on vit armé du glaive des combats,
Disputer, conquérir , agrandir tes états ;
Qui , sur le trône assis n’allamois le tonnerre
Que pour l’effroi du crime et la paix de la terre ;
Qui même au sein des nuits méditant des bienfaits,
T’endormois en rêvant au bonheur des Français,
O ruine! 6 désastre à l'univers funeste ;
De tes brillans destins voilà donc ce qui reste !
Un corps sanglant, informe, et qu’un zèle pieux
Dans l’ombre des tombeaux va cacher à nos yeux.
Mais mon cœur t'a suivi ; mais j'irai, je le jure,
Visiter de nos rois l’antique sépulture :
Là d’un monde importun chassant le souvenir,
Avec tes restes saints je veux m’entretenir,
Bien mieux que les récits confiés à l’histoire
Ces resies éloquens me rediront ta gloire,
Tu rénaitras pour moi Tel l'arbre des vergers
Qui prodigua son ombre et ses fruits aux bergers,
Par l’aquilon jaloux brisé dans ses racines,
De ses rameaux épars étale les ruines :
Là vit son souvenir ; et nos cœurs aitendris
Songent à ses bienfaits en voyant ses débris,