confiance dans fes avantaçes, & gâté par de pe-
tits fuccès auprès de quelques grandes Da-
mes, Il s’introduifit chez Æve/zra ; elle vit fes
prétentions fans en être allarmée , & reçut fes
avances fans y répondre.
Ævelina avoit le cœur fenfible ; mais fon
cœur n’étoit occupé que de fon mari , qui
étoit aimable, un peu volage, mais qui, mal-
gré quelques ‘infidélités, confervoit au fond
de fon cœur une grande tendreffe pour elle.
Pour plaire à Evelina, Frédéric prodiguoit
les attentions & la galantérie, & relevoit les
agrémens.de {a perfonne par toutes les recher-
ches de la parure. Il arriva un jour chez elle
avec un fort beau rubis à fon doigt. Evelina
en fur frappée, & voulut le voir de près. Elle
lui prit la main ; Frédéric treffaillit d’efpéran-
re & de joie en fentant tembler dans fa main
celle d’Ævelina.
*
Après avoir examiné le rubis avec attention,
elle retire doucement l’anneau du doigt de
Frédéric ; il redouble d’efpérance; Permettez-
vous, lui dit-elle, gwe je garde cette bague ?
— Vous me combles! répondit-il avec raviffe-
ment. — Je fuis fâché de vous en priver ;
mais, — Ah ! belle Evelina , gardez-la
toute votre vie; portez-la, ajouta-til , en lui
baifant tendrement la main, pour l’amour d’un
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