domaine. / Non loin de fes appartenances ,
une haie terminoit un vafte Jardin , dans le-
quel il avoit apperçu la veille une jeune
perfonne charmante; fans doute il cherchoit
à la revoir. En s’approchant pour porter
fes regards à la découverte, un livre s’offre
à lui; il marquoit l’endroit où le leéteur en
étoir reflé. Ne voyant perfonne, Dercourt fe
hafarde à prendre le volume , il l’ouvre ;
>, . .
C étoit un recueil de poéfies. Le crayon avoit
été employé à faire un tiret à côté de ce vers:
Oui, j'afpire à l’hymen, il feroit mon bonheur.
Tout en feuilletant pour découvrir d’autres re-
marques , Dercourt s'atfied au pied de la clô-
ture du jardin. Il entend. accourir. — Eh!
bien, mon livre ? Il n'y eft plus!.. — Par-
donnez, Mademoifelle, le voici, & voilà vo-
tre crayon à l'endroit où je l’ai trouvé. La
jeune perfonne rougit. Un coup de fufil part :
Rofalie effrayée pouffe un grand cri, & tombe
Évanouie. Dercourt franchit la haie & fecourt
la belle allarmée. Le bruit fait venir du monde.
M. de Montval voit fa fille dans les bras d’un
jeune homme... Il à voulu lui faire violen-
te; voilà l'idée qui fe préfente d’abord à fon
efprit. Il s’en explique ainfi à Dercourt qui
alloit lut répondre. Un domeftique fe mon-
tre tout à coup, il appartenoit à M. de Mont-
— Mt tapas,
——
7 PE RECUESE 0 C ,
A