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Londres ce 7 ouf? 1785.
» L'extrait, Monfieur, que vous avez donné
dans votre feuille da 5. du courant, de la Lettre
de M. Dottineau , ma fait réfléchir profondé-
ment tur la fcience nouvelle dant il a enrichi l’hu-
manité; {a modeftic l’a empêché, fans doute, de
nommer cette fcience d’après fon propre nom, &
de nous donner toutuniment le MotBOTTINADE,
qui feroit défini dans le diCionnaire.
SCIENCE NOUVELLE, GUi doit fon origine
au “eur L'ottineau, par laquelle on a réduit en
près. seertains, la connoiffance de l'approche
des va, -22x, quand on eff à terre, Er de la terre
quand c7 eft à bord; ainfi que celle dénombre
des vaifJèaux arrivans, leur éloignement les uns
des autres, la célévité de leur marche LS cETc.£Tc.
Ces &'c. Ge. font furtout très néceffaires, vu
que l'on pourra peut-être, un jour, parvenir à dé-
couvrir la hauteur des mâts ; le tonnage des vaif.
feaux déconverts, & leur couleur ; le nombre &
le calibre des canons qu’ils portent, &, fi c’étoit
des navires marchands, les denrées dont ils font
chargés.
Par ce moyen, Monfieur, on pourroit Botti-
nader une frégate, un vaiffeau, une efcadre, une
flotte ; en mer on bottinaderoit un continent, une
isle ; peut-être quand l’art fera perfeGionné, on
pourroit bottnader un battion, une batterie : les
vaiffeaux pourroient fe Pottinader entre eux, &
conféquemment s’éviter en tems de guerre avec
Ja plus grande facilité : enfin, fi par hazard, M.
Bottineau s’étoit trompé, il feroit fort plaifant
d'avoir été bottinadé par lui, & que le nouveau
mot bottinade devint le fynomine de celui per-
fifilage.
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