pudence de citer fon maître au tribunal d'un
Mandarin, pour qu’on eût à lui payer la pen-
filon qu’on lui avoit promife. ,, Je la paierois
très-volontiers, & même double, répondit
l’infpe&teur en préfence du juge, fi ce mal-
, heureux m’avoit rendu mes enfans tels que
>je devois naturellement l’efpèrer. Les voici,
pourfuivit-il en s’adreffant à l'homme de la loi,
,, examinez-les, & prononcez.” En effet, après
les avoir intérogés, & entendu toutes leurs in-
epties, le Mandarin porta cette fentence mé-
morable : ,, Je condamne cet éducateur & la
, mort, comme homicide de fes élèves; & leur
» père, à l’amende de trois livres de poudre
> d’or, non pour l’avoir choifi mauvais, car on
», peut fe tromper ; mais pour avoir eu la foibleffe
y de le conferver filong-tems. Il faut qu'un hom-
,, me, ajouta-t-il par réflexion, ait la force d’en
» perdre un autre quand il le mérite, & {fur-tout
,, file bien de plufieurs l’éxige.” (Cette anecdote
eft tirée des Opufcules poétiques de M. Feutry,
qui l’a traduite d'une ancienne relation latine
d’un voyage à Pékin, par J. B. Petau, d'Orléans.
—
ruse ess
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V;k-R.S
far la mort de Madame de * * *.
Le plus faible des dons qu’elle reçut des Cieux
Fut celui d’être la plus belle ;
Jaloux de notre amour pour elle,