Full text: Petites affiches de Cassel (Second Abonnement, No 1-152, 1784-1785)

pudence de citer fon maître au tribunal d'un 
Mandarin, pour qu’on eût à lui payer la pen- 
filon qu’on lui avoit promife. ,, Je la paierois 
très-volontiers, & même double, répondit 
l’infpe&teur en préfence du juge, fi ce mal- 
, heureux m’avoit rendu mes enfans tels que 
>je devois naturellement l’efpèrer. Les voici, 
pourfuivit-il en s’adreffant à l'homme de la loi, 
,, examinez-les, & prononcez.” En effet, après 
les avoir intérogés, & entendu toutes leurs in- 
epties, le Mandarin porta cette fentence mé- 
morable : ,, Je condamne cet éducateur & la 
, mort, comme homicide de fes élèves; & leur 
» père, à l’amende de trois livres de poudre 
> d’or, non pour l’avoir choifi mauvais, car on 
», peut fe tromper ; mais pour avoir eu la foibleffe 
y de le conferver filong-tems. Il faut qu'un hom- 
,, me, ajouta-t-il par réflexion, ait la force d’en 
» perdre un autre quand il le mérite, & {fur-tout 
,, file bien de plufieurs l’éxige.” (Cette anecdote 
eft tirée des Opufcules poétiques de M. Feutry, 
qui l’a traduite d'une ancienne relation latine 
d’un voyage à Pékin, par J. B. Petau, d'Orléans. 
— 
ruse ess 
2 
V;k-R.S 
far la mort de Madame de * * *. 
Le plus faible des dons qu’elle reçut des Cieux 
Fut celui d’être la plus belle ; 
Jaloux de notre amour pour elle,
	        
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