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donné pour un Officier, & que ce font ces deux
motifs, qui ont déterminé la violence du trai-
tement qu’elle a éprouvé. Cette fcène a ju-
ftement allarmé toutes les bourgeoifes de Luné-
ville; il y a eu des plaintes portées à Mr. le
Marquis d’Autichamp, qui a fait mettre les
conpables, les uns aux arrêts, & les autres en
prifon. Le procès verbal de l’infülte fcandaleu-
{ey a été envoyé à Mr. le Maréchat de Cafiries,
qui a obtenu une nouvelle ordonnance, rendant
les exercices de cetre Troupe plus fréquens,
pour l'occuper davantage, & la préferver de
ces frénéfies inhumaines, fi ordinaires à la jeu-
neffe defœüvrée, & fixant la retraite de ces mi-
litaires, à 9. heures du foir; tandisqu’aupara-
vant, on ne la battoit qu’à 10. heures. On a lu
cette ordonnance au Corps affemblé , qui l’a
Écoutée patiemment, & qui l'a violée le foir-
même, s’étant retiré à ro. heures. Le tourbil-
lon de ces guerriers aforcé la garde; il eft entré
comme un torrent dans les cafernes: le lende-
main, on eft allé faire Pexercice ; mais au retour,
tous les Geudarmes ont déclaré qu’il ne met-
troient point bas les armes, fi les prifonniers
ne recevoient fur le champ leur liberté, & fi
l’ordonnance n’étoit pas abrogée. IL a fallu fouf-
crire à la volonté impérieufe de cette redouta-
ble cohorte, par la jufte crainte de la voir fe
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