doit l’abolition de la torture dans plufieurs
Etats où un ufage honteux la perpétuait à
la honte de l’humanité, comme le feul mo-
yen de forcer le crime à fe découvrir. Il
eft étonnant qu’après les abus multipliés de
la torture ,
on ait été tant de fiècles fans
” a
ofer toucher à ce Coloffe révéré , fous l'in-
fluence duquel l’innocence a gémi fi fouvent,
a fuccombé , tandisqu’il a fervi au crime de
moyen pour échapper à la pourfuite qu'en
faifaient les loix.
Propofer une Queftion femblable à celle
qui fait le fujet du Mémoire que nous an-
nonçons, c’eft déclarer qu’on vient au fe-
cours des hommes ; c’eft les affarer qu’on
s’oceupe de leur bonheur. L’Auteur difcu-
te la matière avec beaucoup de clarté : il
n’admet la torture que dans de certains cas.
Ne ferait’-il pas plus de la dignité de l’'hom-
me , de la bienfaifance du Souverain de l’a-
bolir entierement ?
Au refte ce Mémoire peut fervir de mo-
dèle aux Ouvrages dans lesquels on propo-
fe aux Gouvernemens la réformation des loix.
L’Auteur ne fort point du refpe&t qu’il doit
au Souverain , & la modettie de fa plume
ajoute un nouveau prix à fon mérite. Cet
Ecrivain eft bien différent de ces prétendus
mr a
en St D CE