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lofophes peuvent le défirer, fi quelques Erats
paraiflent encorc combattre cette influence
bienfaifante, on ne doit pas cependant défes-
pérer de les voir imiter l’exemple que tant
de Souverains éclairés leur préfentent. Il eft
difficile de détruire tout d’un coup des préju-
gés établis & triomphans depuis tant de fiè-
cles : il y a tant de perfonnes intéreflées à
leur confervation ; le peuple lit fi peu, a fi
peu de tems à dérober à fes travaux pour le
confacrer à la réflexion, à l’examen de ce qui
Fentoure , qu’il n’eft pas étonnant que tous
les Etats de l’Europe n’avancent point d’un
pas égal vers le bonheur auquel ils font appel-
lés. Le mal moral eft plus rebelle, que ne l’ett
le mal phyfique ; mais il n’eft pas irrémédia-
ble: c'eft ce que prouvent les fuccès qu’ont
obtenus contre lui-les Etats qui ont voulu le
combattre efféétivement.
Les Philofophes qui ont arraché le voile de
la fuperftition & du Fanatisme pour les mon-
trer aux Nations dans toute l’horreur dont ils
font accompagnés, ont obtenu des droits érer-
nels à la reconnoiffance des hommes, & les
générations futures béniront également les Sa-
ges qui ont plaidé la caufe de l’'humanité en
pourfuivant la monftrueufe barbarie & la for-
me des loix criminelles. C’eft à eux que l’on
me on” mms mme ——acosme ——
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