»trop fots pour vous & pour moi ; ils vont
»,à leur-but ; mais je: ne crains rien de leurs
»» vues & de leurs traits. Mon cœur eft franc,
» fans art ; & quand il eft pris , je m’y
» tiens. Je vous dois tout ; mais l’or feul
» N'a pas fait le nœud qui nous a joint.
» Je vous vis, je vous crus bon , doux &
» {für ; je vous plus; & dès-lors tout fut
» dit , tout fut fait, je n’eus plus rien à
»» MOI, tout fut à vous. Mon fort eft beau
»» quand je vis près de vous en paix. Mes
» fers n’ont rien de dur; & cent fois je
vous ai vu fous mes loix plus fier qu’un
»5€0G , & plus gai qu’un roi, Si ce temps
sn’eft plus, la mort eft mon lot, & jy
») COUFS.....….…… Mais le trait eft- fou : non,
3» Je fens qu’il vaut mieux & pour vous & pour
», Moi nous être chers de plus-en-plus. Oui, je
»Vis pour vous ; la clef de mon cœur eft
dans vos mains. Je vis pour vous voir, je
m'en fais une loi, & je fuis à vous pour
. 93
» la vie.
moe mue
—_wu
On perfuada à’ Lafontaine d’aller dans fa
province , pour voir fa femme , & pour fe
reconcilier ‘avec ‘elle. Il part de Paris dans
la. voiture publique , arrive cliez lui, & de-
mande fon époufe. Le domeftique qui ne