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Enfin, elles imaginerent que le feul moyen
d'être unies à jamais, étoit d’époufer toutes
trois le même mari. Mais la législation du
pays défend la polygamie : enfin, la plus avi-
fée des trois fit fonger aux autres qu’il. n’y
avoit qué le grand Turc qui pût faire leur
affaire. En conféquence , les trois petites De-
moifelles. écrivent aufli-tôt une lettre en com-
mun , dans laquelle elles expofent au grand
Turc la tendre amitié qui les unit , la crainte
qu’elles ont-d’être féparées , & le choix qu’el-
les ont fait de lui, pour être leur commun
époux ; elles ajoutent, qu’auffi-tôt leur pre-
miere communion faite, elles fe mettront en
route pour fes Etats ; qu’en conféquence , il
difpofe tout pour les recevoir. Les trois
amies , ravies d’avoir trouvé cet expédient ,
cacheterent la lettre , & la font mettre à la
pofte avec cette adreffe : à Monfieur Ze
grand Turc, dans fon Sérail, à Conflan-
tinople. Cette adrefle ayant paru fufpeŒe, on
remit la lettre au Miniftre , qui la communi-
qua au Roi.
SUITE de la Lettre fans O.
» Ma vie fera plus utile à la patrie que celle
» d'un Bernardin & d'un Céleftin, qui, riche-
ment rentés , paffent le temps, à table, &
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