a
a LE
0 ju
Tentes
quoiqu'on ne difconvienne pas que nombre de
ces Colons , fur-tout des étrangers , n’ont pas
réufli par toutes fortes de raifons , cette efpe-
ce de population n’en fubfifte pas moins & re-
fte permanente , parce qu’elle eft fondée fur
des poffeffions & des fonds de terres, qui ,
lorfqu’un Colon les abandonne , ne manquent
Jamais d’en retrouver un autre , fur-tout des
gens du pays , qui réuffiffent mieux que tout
étranger. En voyageant dans toutes ces con-
trées , on fe réjouit de retrouver dans les fa-
bles & les brnyeres fi renommées du Brande-
bourg des Colonies floriffantes , de bons bâti-
mens , des prés excellens , de riches pâtura-
ges & des troupeaux de bétail fans nombre ,là
où on né voyoit autrefois que de l’eau & des
marais.
Le Roi, non content d’avoir bâti tous ces
villages, & d’avoir établi un fi grand nombre de
familles par des Colons étrangers & regnicoles
dans fes Domaines , a avancé à un grand nom-
bre de Gentils-hommes & de pofleffeurs de
terres dans les Marches , en Poméranie & en
Siléfie y, des fommes montant à plufieurs mil-
lions , dont j'ai donné les détails dans les mé-
moires précédens & dans celui-ci, pour les
mettre en état de défricher & d’améliorer leurs
terres & d’y établir des Colons. Il leur a don-
né ces fommes , ou purement en préfent, ou à
ee _ -
- ras ee