{ant & utile ce qui dans fon origine ne pa-
roilloit d’aucun fruit. L’Art de la Nautique,
que nous comparerons à l’étonante décnu-
verte que l'année Milj fept cent quatre - vingt
trois a vu naître , a eu fans doute les plus
foibles principes. Il s’eft écoulé des fiecles
avant qu'on le perfe(tionât , & les Grecs &
les Romains nous étoient infiniment inférieurs
dans ce genre, Mais une patience fuivie , un
travail infatigable, & le temps viennent à bout
de furmonter tous les obftacles, & de vaincre
même les élémens.
L'Europe a été furprife de l’invention Aëro-
flatique , & c’eft par fes vœux , par un enthou-
fiafme réconnoiffant qu’elle a payé les effais des
Montgolfiers, Charles, & Pilâtres.
Ces voyages aëriens ont ravi notre admira-
tion , & l’univers a fenti tout le prix que méri-
toit le courage intrépide de ces Savans. Mais
un nouveau Dédale vient de nous prouver que
l'homme peut tout ofer, & nous afflure de faits
qu’on traitoit de fabuleux & d’impoffibles.
BLANCHARD a fait fes premiers effais en…
France, & fi l’Angleterre ne l’a point vu naî-
tre, au moins a-t-elle la gloire d’avoir vu
s’élever de fes bords le mortel audacieux qui
a franchi l’efpace des Mers. IL eff peut-être .
refervé àinos contrées d’en: voir fixer la- direc-
LL A TON
lemme ET