pouiiler, des préjugés qui femblent particuliére-
ment atachés à fon caractere, pour n’employer
fes travaux qu’à la recherche des preuves & des
principes qui peuvent établir pafmi les hommes
des vérités utiles, & leur faire connoître tous les
attraits de cette vertu fondamentale de leur bon-
heur & du vrai Chriftianifme. Permettez, M.
que dans la même intention qui a dirigé cet_efti-
mable & digne Ecléfiaftique, je profite de la vo-
ie de votre feuille pour ajouter à la publicité de
fi beaux exemples celle d’un exemple plus inté-
reffant encore. C’eft par l'acte le plus touchant,
& fur l’autel même de la Religion qu’il vient
d'être confacré, Il en eft plus refpectable &
moins fufpect.
… Dimanche, 20 de ce mois , Mefleigneurs les
Princes FrepericC & Louis de Heffe-Hom-
bourg , deftinés à profefler le Chriflianifme
du culte‘réformé; & parvenus à l’âge de l’adop-
ter folemnellement , ont confommé cet acte reli-
gieux avec cette piété qui de tout temps a ca-
ractériféles Princes & les Princefles de cette illu-
ftre Maifon. Jufque-là rien d'étonnant; on hé-
rite pour ‘l’ordinaire des vertus de fes parens ;
heureux les Princes qui, comme ceux dont je
parle, n’ont fous leurs yeux & dans le fein de
leur famille que de beaux modeles à fuivre! Mais
une particularité rare & frapante , c’eft que cette
cérémonie s’eft faite dans un Temple étranger à
leur culte, dans l’Eglife Luthériene, en préfence
de. beaucoup de Miniftres de différentes Relie
gions, & d’une affluence prodigieufe, de Chré-
tiens de tous les ordres & de toutes les com-
munions. Quel trait de tolérance peut nous
donner une idée plus fatisfaifante des progres
de la raifon qne cette cérémonie augufle #
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