grand plaifir, & , felon fa coutume , quand
on lui parle d’un ouvrage eftimé , ou que
cet ouvrage lui tombe en main, defira d'en
connoître l’auteur. Le Chevalier Eliot lui
apprit que cet écrivain eftimable avoit payé
le tribut à la nature depuis quelques années ;
mais que fi S. A. R. vouloit accorder fa pro-
teftion, & honorer de fes bontés la famille
du défunt, il avoit laiffé un frere, très-hon-
nête homme , fufceptible des graces que ce
Prince daigneroit lui accorder. — Que puis-
je faire pour lui, repliqua S. À. R. ? Vous
favez que je ne fuis pas riche ; mmais portez-
lui ces cinquante guinées. — Le Chevalier
Eliot ; auffi flatté de voir le Prince porté à
faire le bien , que d’avoir à annoncer cetre
nouvelle agréable à un homme de mérite
malheureux, ne pur s'empêcher de faire part
de ce trait à quelques amis, qui, dans l’en-
thoufiafme du premier moment, lui ont fait
la petite infidélité de le publier: mais il eft
trop honorable pour le Prince généreux qui a
fait cette ation , pour ne pas mériter d'être
connu.
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ANECDOTE HONORABLE.
On lit dans une Lettre , qu’en 1761 deux
Compagnies du régiment de Burgoyne , qui
étoient commandées par les Chevaliers Wil-
liams , Pierre Williams & George Osborne,
fe trouverent au fiege de Belle-Isle, où cés
deux Officiers fe couvrirent de gloire, en re-
pouffant les forties de la garnifon. Le Cheva-
lier Williams fut tué en allant reconnoître les
ouvrages de la place, & des foldars François
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