Ein... _ Fr
pm"
EXTRAIT dune Lettre.
M. de'Sauffure’ parle dans’ fon’ vôydge aux
Alpes, de l’envie de dormir, de la difficul-
te de respirer , de la laffitudé extraordinai-
re, &c. qu’on reflent dès qu’on eft élévé à
12 ou 1400 toifes fur le niveau de là mer;
il penfe que M. Bougues”a eu tort de don-
ner la feule fatigue pour caufe de cet épui-
fement, & il tâche d’expliquer comment tous
ces effets font dûs à la moindre preffion de
l’atmosphère. Si ce fyftême étoit vrai, M.
de Lamanon auroit dû éprouver des fenfa-
tions bien étranges en {e trouvant à 1807
toifes fur le niveau de la mer. Cependant
il y respiroit en liberté, n’avoit aucune en-
vie de dormir, ne fentoit d'autre fatigue
que celle d’avoir marché huit heures de fuite
à travers des précipices ; il fe croit donc
fondé à regarder les fenfations dont parle
M. de Sauffure, comme dûùes fimplement à
la fatigue du voyage , ainfi que le penfoit
M. Bougues, ou à quelque caufe locale qui
influe fur la qualité de l'air, mais point dû
tout à la moindre preffion de l’atmosphèrc.
M: le Chevalier Napion , de l’Académie
dé Turin, eft monté für de très hautés mon-
tdpties' dû’ Piémont fans rien fentir d’extra-
=