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de
En percant le cerveau d’un mouton, ou celui
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d’un volatile quelconque, & verfant enfuite quel-
ques goûtes de fa liqueur fur la plaie; l’animal,
qui d’abord étoit étourdi, revenoit à lui fubite-
ment & paroifloit auffi fain & auffi vif qu’avant
l'opération : mais malheureufement pour ce fe-
cond charlatan, on ne lui a pas laillé faire’ de
progrès fur l’opinion, & il n’a pas eu le temps
de fe faire des partifans puiffans, MM. Sue &
Vicq-d'Azir ont été nommés pour faire l’examen
de fon eau. D'après plufieurs expériences répé-
tées, il a eté démontré, de la manière la plus
inconteftable, que cette liqueur n’a nullement
les proprictés qu’on lui attribue d’arrêter les
hémorragies & de guérir les plaies. Quant a l’ex-
périence de l'aiguille qui traverfe le cerveau, ce
n’eft qu’un pur charlatanisme, puisqu'il eft con-
nu que toutes les fois qu’il n’y a que la fubftan-
ce médullaire d’attaquée, & que le centre du cer-
veau ni la moële allongée ne le font point, il
n*y a pas de danger imminent. Il feroit à fou-
haiter, que dans les premiers momens du début
de ***#, la Faculté eût nommé des commif.
faires pour arrêter les progrès de cette infatuati-
On, avant qu’elle n’eût été pouffée fi loin, &
que le nombre des dupes qu’il a faites ne lui eût
afluré des protecteurs: honteux aujourd’hui d’a-