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Deux athletes plus courageux,
Parmi la bouillante jeuneffe,
Attivoient fur-tout les regards ;
De l’amour ils avoient la grace
Avec la fierté du dieu Mars.
[is s’élancent, leurs chars emportés dans l’efpace
Semblent gliffer d’abord fur l’aile des Autans
Et le feu, qui jaillit de leurs effieux brûlans,
Des héros difpartis indique feul la trace.
La viftoire, autour d’eux, fur un nuage d'or,
Incertaine encor , fe balance.
D'un pas égal l’un & l’autre s'avance,
Ainfi toujours Pollux marche auprès de Caftor.
Leur tâche ailoit être remplie,
Et le peuple atrentif, au front des deux rivaux
Etoit prêt d’attacher la palme des héros,
Quand l’un de fa-main affoiblie
Sent échapper les rênes des chevaux ;
L’autre fe livre à des efforts nouveaux,
Touche au bout le premier & gagne la vittoire.
Aufli-tôt dans les airs mille cris élancés
Sont les trompettes de fa gloire.
Le front morne, les yeux baiflés,
Le vaincu confterné s’éloigne de la place
Et veut aller&cacher fa honte & fa difgrace.
On l’arrête. Ce fut un vieillard de Lesbos
Qui le confola par ces mots:
» Jeune homme, un feul dans la carriere
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