ou du moins il fuppole ue tout l’écarte 
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de fa poffeffion légitime; que fes biens, que 
fa maifance font des entraves trop fortes & 
des obftacles trop facrés pour ofer chercher 
à en triompher, à leur oppofer même le 
charme de l’efpérance. La mort eft donc fa 
feule reffource ; il fe remplit de la néceflité 
d'en hâter l’inftant ; il fe flatte que cette 
preuve authentique de {a délicatelle & de fa 
fenfibilité , lui vaudra quelques larmes de 
celle qu’il idolâtre ; il goûte d’avance - cette 
célefle jouiflance , qui ne lui fait plus pa- 
roitre le fatal moment que comme l’époque 
heureufe d’unc première faveur. Ses pré- 
paratifs font faits: il fort armé de deux pi- 
ftolets. Sa marche eft incertaine , fes pen- 
{fes le font aufli: l'heure approche pourtant 
où l’une & l’autre feront terminées. Amené 
peut-être fans deffein au Palais royal, il en- 
tre chez un Reftaurateur & demande à diner 
feul. On lui donne un petit cabinet, on 
lui fert fon diner, il le mange tranquille- 
ment, puis le termine par ces courtes, mais 
expreffives lignes. 
» Je fuis le plus malheureux des hom- 
» Mes. Je fuis éperduement amoureux d’u- 
, Ne jeune ‘perfonne riche & de naiffance. 
» La baffle de mon originé ne me permet 
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