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Anecdote [ur un célèbre avare apellé Thomas
Clarges,
Héritier d’unè fortune confidérable, Tho-
mas Clarges l’eut diffipée en peu de temps, en
donnant dans toutes les efpeces d'extravagan-
ces: la rapidité avec laquelle il fe ruina, a peu
d'exemples. Mais la vue de fa fortune évanouie
& la perfpe&live de la prifon le pénétrerent
d’un repentir fi vif qu’il paffa tout-à-coup d'un
extrême à l’autre; le plus grand prodigue de-
vint l’homme le plus avare de fa province: il
lui reftoit quelques débris de fa fortune, avec
lefquels il fc retira dans une chaumiere d'ou il
découvroit la principale terre qu’il avoit ven-
due; il réfolut de demeurer-là jusqu’à ce qu'il
eût pu recouvrer cette terre. Ne vivant que
des reftes qu’il mendioit, & ne portant que des
vieux liabits de livrée. Il prêtoit fon argent par
petites fommes aux voifins, à d’énormes inté+
rêts. Voyageant à pied jour & nuit, il s’infor-
moit des fermiers qui étoient dans la détrefle,
achetoit leurs beftiaux & les conduifoit lui-mê-
me aux foires. Ainfi vendant, achetant, prê-
taüt à ufure & ne dépenfant rien , il accumnla
par dégrés une fomme confidérable. Il étoit de-
voie an de tous les les jeuries gens du
voifineze. Bientôt il fe fit procureur et ne man:
qua pas de piller tout ce qui lui tomba fous la
main. Il parvint enfin à placer de l’argent fur la
terre qui lui avoit appartenu etalors il s’écria: ma
tâche eft achevée ! En effet il fit fi bienà force de
chicanes et de friponneries qu’il fe retrouva le
poffeffeur de fa terre er que le propriétaire refta
encore fon débiteur. Il ne borna pas là fes ex-
ploits. Chaque nn à fa fortune celles
de cent malheureux füinés par fesmanœuvres.
Onaremarqué que perfonne n’°emprunta de lui,
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