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CORRESPONDANCE
amilyé est conjoinct votre propre mérite. De ma part je l’ay
congneu tant affectionné en tout ce qui s’est présenté par
delà pour mon service, et en ay ressenty de si bons effects,
que la souvenance m’en demeurera à jamais ; qui me donnera
autant plus d’occasion, avec l’ancienne amityé qui estoit
entre nous, et que je desire continuer en votre personne, de
vous rendre tous les bons offices qui pourront dépendre de
moy, en ce qui sera pour votre bien et contentement ; comme
je vous en ay bien voullu asseurer par la présente. Attendant
la preuve que vous en recevrez aux occasions qui s’en pour-
ront offrir, ainsy que le sieur de Fresnes, mon ambassadeur
en Allemagne, vous dira plus amplement de ma part; sur
lequel me remettant, je prie Dieu , mon cousin, vous avoir
en sa sainte garde.
Esjcripl au camp de Champs le xv e jour d’octobre 1592.
Henry.
II.
LE ROI AIT LANDGRAVE.
Intrigues du roi d’Espagne en France et motifs qui contraignent le Roi de
rappeler son ambassadeur d’Allemagne. — (20 juin 1593.)
Mon cousin, les affaires de mon royaume ont pris un tel
chemin depuis quelque temps que le roy d’Espagne, conti-
nuant toujours ses pratiques et desseings, a peu faire tenir une
forme d’estats dans Paris pour faire procedder à l’eslection