340
CORRESPONDANCE
gnois que avez de contribuer de ce qui dépendra de vous,
pour maintenir les choses en leur condition désiré ; vous as-
surant tousjours de la continuation de mon amitié, pour vous
en faire cognoistre et ressentir tous bons et favorables effects,
aux occasions qui s’en présenteront.
Je prie Dieu, mon cousin , qu’il vous ait en sa saincte et
digne garde.
Escript à Paris le 23 de décembre 1606.
Henry.
LXXX.
LE LANDGRAVE AU ROI.
Réponse à la lettre précédente. — Efforts du Landgrave pour hâter la négo-
ciation de l’Union.— Situation des affaires en Hongrie. — Diète de l’Em-
pire. — Nécessité de secourir les Provinces-Unies des Pays-Bas. — 11
janvier 1607.)
Sire, sachant combien Vostre Majesté embrasse le bien
commun, tant pour les affaires publiques que particulières,
qui y concourront, j’ay, pour ce reguard, oultre l’affection de
laquelle j’ay tousjours et naturellement visé à ce but, doublé
mes saines intentions, pour accompagner, en ce qui sera en
moy, la justice de celle que Vostre Majesté a jusques icy faict
luyre avec beaucoup de louanges ; et ce d’aultant plus, puis-
que les accidens survenus depuis quelque temps, de costé et
d’aultre, nous doibvent contraindre de nous esveiller à bon
escient, affin de ne courrir le blasme et reproche d’avoir (oui-