DE HENRY IV.
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vous représentera plus particulièrement : de sorte que, après
vous avoir de rechef assuré de la continuation de mon amitié,
je finiray la présente, en priant Dieu, mon cousin, qu’il vous ait
en sa très sainte et très digne garde.
Escript à Fontainebleau, le x d’aoust 1604.
Henry.
XLIII.
LE ROI AU LANDGRAVE.
Réponse à l'une des lettres précédentes du Landgrave. — Déclaration du Roi
qu'il n’a ordonné aucune levée de troupes en Allemagne.—Médiation du roi
d’Angleterre pour rétablir le commerce entre la France et l’Espagne. —
Affaires des Pays-Bas. — Nouvelles des sièges de l’Ecluse et d’Ostende. —
Guerre de l’Empereur contre les Turcs. — Le Roi s’excuse de nouveau sur
ce qu’il ne peut déférer à l’intercession du Landgrave en faveur du duc de
Bouillon.— (22 août 1604.)
Mon cousin, vous avez eu raison de n’adjouster foy aux
bruits, que vous m’avez escript, par vostre lettre du x de juil-
let que j’ay reçue le xviii de ce mois , avoir couru par delà,
que je voulois y faire une levée de deux mille chevaux et d’un
régiment de gens de pied, puisque je ne vous en avois adverty;
car il est certain que c’est chose que je ne voudrais faire, ny
seulement en délibérer pour m’en résoudre, sans vous, pour
m’y conduire par vostre bon advis. Mais je seray très aise de
sçavoir d’où a procédé le dit bruit ; si quelqu’un a eu dessain
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