192
CORRESPONDANCE
reçoivent ayde en leur dessain par ceux qui favorisent le party
espagnol.
Le renfort de gens de guerre de l’Empereur commence, à
ceste heure, à marcher en Hongherie.
Je supplieray Vostre Majesté par la présente, qu’elle ne
trouve pas mauvais que je fais instance pour le duc de Rouil-
lon ; car l’affection que j’ay vouée au bien de vostre couronne
m’a incité à cela, et rien autre : comme je prie Vostre Majesté
de ce croire, que je suis entièrement, Sire, vostre très affec-
tionné et vray amy et serviteur.
De Cassel, ce 10 de juillet 1604.
Maurice, L. d. H.
Le duc de Nivers a esté avec sa femme à Colongne , il a
trouvé l’électeur de Colongne, comme aussi celui là de
Mayance ; je pense que c’est par le commandement de Vostre
Majesté, il ne m’a rien mandé de ses nouvelles.
XLII.
LE ROI AU LANDGRAVE.
Réponse aux lettres précédentes du Landgrave. — Affaires de l’évêque de
Paderborn et du comte d’Ostfrise. — Opinion du Roi sur la paix de l’An-
gleterre avec l’Espagne. — Impossibilité où se trouve Henri IV de faire
droit à l’intercession du Landgrave en faveur du duc de Bouillon. — (10
août 1604.)
Mon cousin, ayant receu vos lettres du xvi du mois de may,
et depuis celle du vii de juin, enfin est comparu le capitaine