DE HENRY IV.
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XXIII.
LE ROI AU LANDGRAVE.
Exposition détaillée des motifs qui ont dii engager le Roi à se conduire, ainsi
qu’il l’a fait, envers le duc de Bouillon, nonobstant l’intervention de l’élec-
teur Palatin.—Assurances d’amitié reçues de la part du roi d’Angleterre.—
(18 juillet 1603.)
Mon cousin, désirant que vous sachiez la suite de ce qu’ont
traicté avec moy les conte de Solms et le sieur de Plessen,
ambassadeurs de mon cousin l’électeur Palatin, touchant le
faict du duc de Boullion, j’ay commandé vous estre envoyé
avec la présente un double d’un mémoire en forme de re-
queste qu’ils me présentèrent au retour du voyage qu’ils ont
faict en Angleterre, et de la lettre que j’ay voulu escrire sur
cela à mon cousin, en licentiant les dits ambassadeurs; vous
ayant informé par la mienne du xxvi du mois de juin, de la
quelle a esté porteur le messager David, de ce qui s’estoit
passé auparavant. Je seray tousjours très contant de faire
cognoistre à mon dit cousin l’électeur, et à mes aultres amis
et alliez, l’estime que je fais de leur amitié et recommandation
en toutes choses; mais il convient aussi que leurs désirs
soient, en pareils cas, mesurez et proportionnez à la raison ,
affin que chacun ait son compte et que les parties ayent juste
occasion d’estre contantes et se louer l’une de l’autre. En vé-
rité, j’ay pris en très bonne part l’office que mon dit cousin