veut lui faire commettre, s éloigné lentement & par
degré de Fui vie, en frémi ffarit de honte & de colère.
Un tel projet lui parait un crime, Fulyie tombe à fes
genoux; il la relève d’une poflure fi humiliante, & lui
fait entendre quil attend la mort ou le triomphe.
Fulvie que cette fermeté d’êfèfpere, lui déclare
que fon bras (aura la délivré dîme vie qui lui cft impor
tune; elle lui fait les plus tendres adieux, puis'fè retra
çant fon amant livré à des bourreaux & honteufèment
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traité, elle tire un poignard de fon fein; elle le lui pré
fente & le conjure de lui percer le cœur, qu’il déchire
par les plus cruels refus, Horace frémit d’une propo-
fition aufli barbare. Fulvie au défefpoir lui arrache le
fer de la main ci lève le bras pour s’en frapper, Ho
race arrête le coup & la défar me ; il la fupplie de con-
ferver fes jours. Fulvie dont le cœur cft brifé par la
douleur, & qui ne peut plus foutenir les idées déchi
rantes qui envelopent fon âme, tombe évanouie. Ho
race la retient dans fes bras, la traîne mourante fur un
fiége ; & fait des efforts irinutilës pour la rappeller a la
C vie: