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Priam, a ordonne une Fille pour la diftraire de /es cha
grins. Tous lès Suivans s’empreflènt à témoigner leur
zèle, il le plaît à faire le bonheur de Caflàndre, mais
cette malheureufePrincelTe voit les chofes d’un autre œil
& prévoit que la mort l’environne ainli que le Roi: Ce
lui-ci fait de vains éfforts pour détruire fes idées fune-
ftes, mais c’eft en vain. Toute fois la fête fe continiie,
une troupe d’Elclaves des deux lexes viennent offrir de
riches prélèns à Calfandre, le Roi lè fait un plailir de
tout ce qui peut flatter l’objet de Ion amour.
SçENE IV.
Un bruit affreux fe fait entendre, Egifthe accom
pagné de Clitemneftre & fuivi d’une troupe de Conju
rés, vient commettre le plus affreux des crimes, fes
Satellites armés, mettent en fuite les Suivans du Roi:
Egifthe court à ce Prince infortuné , & le frappe de plu-
iieurs coups de poignard, tandis que Clitemneftre traite
Calfandre de la même maniéré. Apres cette horrible
aftion, ces deux monftres d’atrocité le félicitent de leur
courage, & fe retirent, en marquant toutes fois ce trou
ble qui liiit toujours les grands crimes.