ACTE PREMIER.
Si
il ne me refte plus de confeils ... Je ne vois
plus, . . . cruelle vue! que le douloureux afpeél:
de mon état horrible. Raflhfie-toi, fort affreux,
je fuis au défefpoir !
Que ferai-je fans Enridice? Où irai je fans
celle que fadorje ? Euridice ? Dieux !
répondes ; je fuis encore votre f dette
Amant.
Euridice! Hélas, il ne me refe aucun fecours,
aucune efpérance, ni dans le monde ni
dans le ciel.
; r .. ... t
Que fer ai je fans Euridice! Où irai je fans
telle que f adore ?
Mais mettons fin pour toujours à ma douleur en finif-
fant de vivre. Je fuis encore fur le fentier du té
nébreux Averne : le chemin qui me fépare de
celle que j’adore n’eft pas long. Oui, attends-moi,
chère ombre de ma Divinité. Tu ne traverfera
point cette fois-ci fans ton Epoux les ondes len
tes du Styx.
(Il veut fe percer.)
a 2
SCENE