CASTOR ET POLLUX,
r
Phebe.
Mon cœur n’ell point jaloux d’un fort fi
glorieux ;
Une autre voix s’y fait entendre:
Ah, que n’eft-il ambitieux !
Peut-être feroit-il moins tendre.
Fillesfdu Dieu du Jour, par quels prélents
divers
Le ciel marqua notre partage I
Je reçus le pouvoir d’évoquer les enfers ;
Que Télaïre obtint un plus doux avantage!
Elle commande aux cœurs, où mon art ne
' peut rien ;
Un coup d’œil lui rend tout poflibïe ;
Je ne fais qu’étonner ce qu’elle rend fen-
lible :
Que (on pouvoir eft au-deffus du mien!
, Que l’univers la trouve belle,
Je le pardonne à (ès appas
Mais que l’ingrat Caftor m’abandonne pour
elle,
Voil'a ce que mon cœur ne lui pardonne
pas.