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après avoir tout fait pour obtenir la tienne ! Tu le fçais,
je t’ai tout facrifié; rang, gloire, patrie; tout, jufqu’à
mon honneur: Je t’ai fait fbuverain d’un cœur par qui
cent Rois ou héros ont été meprifés; & ce cœur qui bru*
le encore pour toy, tu le pénétré des plus fènfibles coups!
ÜLBALDE,
Partons Seigneur, ne voyez plus lès dangereulès
larmes.
ARMIDE,
Tourne encore tes yeux vers une amante qui t’ado
re, parais du moins attendri de lès larmes ; je defcen-
drai dans la nuit éternelle làns gémir de mon torts, û
pour dernier adieu, j’obtiens un fcupir de toy, qui me
foit le garant de ta tendrefle & de tes regrêts.
( Renaud détourne la tête )
Cruel! Rien n’attendri toncœur feroce? Va, fuis,
précipite tes pas loin de ces lieux témoins de tes 1er-
mens & de ton parjure.... Fuis, ma honte redouble à
ta vue, Si ma rage augmente avec elle... Fuis te dis-
- j . C i je,