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le gazon & fe rendort. Son Maître apres avoir eonfidéré
d’un oeil d’envie la tranquilité dont il jouit, le prend par
le bras & le contraint de fe lever. Ce pauvre Ecuier plus
avide de manger que de gloire, & qu’un Congé flatteur avoit
déjà mis en apétit, s’imagine fentir fodeur des mets qu’on
apprête pour les noces de Gamache, & confeiîle au Preux
Chevalier d’interrompre cette journée le cours de fes explo
its , pour profiter de l’heureufe fortune que ce fameux fe-
ftin leur préfente Don Quichotte rougifîant de la propo
rtion de fon Glouton d’Ecuier, lève fa lance pour l’en
punir ; mais une fimphonie, prélude de la fête qui le pré
pare, le déterrhine à partir pour lavoir ce que deviendrais
pauvre Baille, à qui le riche , Gamache enlève fa chère Quit_
terie, la plus belle des filles de ce Canton,
SCENE IL
■ Le Théâtre tepréfente un Verger dont les arbres font
garnis de gibier & de volailles; plufiers broches
déjà garnies ; des marmittes toutes plaines; & des
Cuilinkrs en befogné.
Les Cuiliniers après avoir tout mis en ordre, prennent
le parti de le divertir, en attendant le %nal de pourfuivre:
ils