pour leur défenfe. Cependant les Faunes crôïant leur conquête a£-
forée par la fuite de leurs rivaux, relèvent les Mimphes font la paix
& danfenr avec elles*
Les Bergers reparoiffent armes de longues branches & vien
nent fondre fur leurs adverfàires: les Faunes aufïi-tot courent à leurs
maffues & fe défendent vaiilammenr, chacun fe porte des coups gui
dés par la rage & la jaloufie : Les Nimphes effraïécs de ce nouveau
combat fe jettent à travers les coups pour féparer les combattans que
rien ne peut plus calmer, 8c par leur adreffe elles trouvent moyen
de déformer chacune les deux ennemis à la fois: mais eux pour être
fans armes n’en font pas moins acharnés au carnage, Se faififfant
mutuellement les bras, il fc donne un nouveau combat à la lutte où
fadreffe & la force font miles en ufsge avec égal fuccès. Les Ber
gers fe débaraüant de leurs adverfàires veulent fuir 8c emmener
leurs amantes, mais les Faunes s’y oppofent; chacun reprend fon
ennemi au collet, fuccombe fê releve 8c l’abat enfin, 8c cette fois le$
Bergers font victorieux. Les Faunes terraffés obtiennent grâce par
finterceûlon des Nimphes à qui les Bergers fe font une gloire d’o
béir, mais les Faunes honteux d’être vaincus 8c voulant donner la
paix au lieu de la recevoir, s’élancent fur leur vainqueurs 8c vont re~
commencer le combat lors que les Nimphes s’avifent d’un expédient
pour contenter les deux parties à la fois. Chacune prend fon bou
quet le partage en deux & en donne une moitié à chaque adverfaire
comme le témoignage d’une égale affeétion ; par ce moyen toute ja.
loufie ceffe, la paix fe fait 8c fe cimente par des danfes après les
quelles tous fortent enfembîe.
S C E-