Full text: Zeitungsausschnitte über Allg. Kunstgeschichte

LA CHRONIQUE DES ARTS 
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Le comité se réunira pour la première fois 
dimanche, à l’hôtel Meissonier. 
La Société libre des Artistes français a 
tenu son assemblée générale à l'hôtel Central, 
rue du Louvre. 
M. Bartholdi présidait, assisté de MM. Bois 
seau, Maignan, Georges Lemaire et Debon. 
Le procès-verbal de la dernière assemblée 
une fois lu et approuvé, M. Polak, trésorier, a 
fait connaître l’état financier de la Société. 
Les recettes, légèrement supérieures aux dé 
penses, donnent un excédent de 241 fr. 60, que 
l’on propose de réunir aux 3.083 fr. 50 du fonds 
de réserve et d’employer en achat de rentes 
3 0/0. 
Après une allocution de M. Bartholdi, on a 
procédé au vote pour le renouvellement du 
comité de la Société libre. 
Ce vote a donné les résultats suivants ; 
Section de peinture. — MM. Maignan, Ga 
briel Ferrier, Saintpierre, Dawant, Bergeret, 
Dom. Rozier, Renard, Léon Glaize, Pointelin, 
Dehat-Ponsan, Aon, Coblentz, Debon, Gagliar- 
dini, Humbert, Polak, Robert-Fleury, Pelez, 
Brielman, Dardoize, Comerre, Tanzi, Morlon, 
Cheviron, Raphaël Collin, Moisson, Tanoux, 
Delacroix, Berthe Ion, Victor Gilbert. 
Section de sculpture. — MM. Bartholdi, Bois 
seau, Morice, Étienne Leroux, Paris, Georges 
Lemaire, Blanchard, Doublement, Perrey, 
Thabard, Albert Lefeuvre, Boucher, Levillain, 
Gard et, Mathurin Moreau. 
Nous avons annoncé que, sur l’initiative du 
conseil municipal de Pontcharra (Isère), un 
comité s’était formé, sous la présidence de 
M. le général Février, pour élever, dans son 
pays, un monument au chevalier Bayard. 
Dans ce but, une souscription publique est 
ouverte. M. Rambaïul, statuaire, originaire de 
l’Isère, a déjà fait un projet de statue dont la 
maquette a été acceptée par le comité. Cette 
maquette représente Bayard à cheval, en ar 
mure complète, le visage découvert. 
Académie des Beaux-Arts 
Le président fait connaître, au cours de la 
séance, le résultat du concours Chaudesai- 
gues, dont le jugement vient d’avoir lieu à 
l’École des Beaux-Arts. 
Le prix est décerné à M. Dusard, élève de 
MM. André et Laloux ; la l rc mention, à M. 
Cargell, élève de MM. Daumet et Girault; la 
2 e mention, à M. Colin, élève de M. Ginain ; 
la 3° mention, à M. Auburtin, élève de M. 
Pascal. 
L’Académie a ensuite procédé à l’élection 
d’un membre dans la section de peinture, en 
remplacement de M. Delaunay, décédé. 
Au premier tour de scrutin, M. J. Lefebvre 
a été nommé par 24 voix sur 35 votants, contre 
2 suffrages accordés à M. Détaillé, 2 à M. Luc- 
Olivier Merson, 3 à M. Morot et 4 bulletins 
blancs. 
M. Jules Lefebvre est né en 1836. Élève de 
Léon Cognet, à l’École des Beaux-Arts, il rem 
porta, en 1861, le prix de Rome. Plusieurs fois 
médaillé aux Salons de 1865, 1868, 1870, il fut 
nommé, en 1370, chevalier de la Légion d’hon 
neur et, en 1878, officier. U obtint, en 1886, au 
Salon, la médaille d’honneur pour deux por 
traits de femme. 
Exposition de Peinture Hollandaise 
Le Runlsclub, ou Cercle des Arts, de Rot 
terdam, vient d’organiser, au Pavillon de la 
Ville, aux Champs-Élysées, une Exposition de 
peinture hollandaise exclusivement moderne. 
La recette sera tout entière affectée aux pau 
vres de Paris. 
Tous les maîtres de l’École sont largement 
représentés, à cette Exposition. On y voit 
quinze toiles d’Israëls, un chiffre au moins 
égal de Mesdag, et bon nombre de tableaux 
de Gabriel et des trois Maris. De sombres in 
térieurs de Neuhuys, des ménagères de Artz. 
des scènes familiales de Bisschop, d’autres 
toiles encore de Blommers, Roclofs, M mc Mes 
dag van Houten, Ten Cate, Jan Vetli, Mauve, 
M 11 “ Henriette Ronner et Thérèse Schwartze 
complètent cette Exposition, qui donne une 
idée très complète de l’art contemporain en 
Hollande. La plupart de ces artistes sont, 
d’ailleurs, très connus à Paris par le succès 
de leurs œuvres à nos divers Salons. 
NOUVELLES 
4*4 La quatrième Commission du Conseil 
municipal, assistée de MM. Dalou, Rodin, 
Bracquemond, Armand Renaud, etc., après 
examen des esquisses présentées par MM. Bou 
cher, Desbois et Blanchard, statuaires, a fait 
à MM. Blanchard et Desbois la commande des 
figures d’angles qui doivent décorer le plafond 
de la Salle des Fêtes. 
Celte même Commission a adopté, à l’una 
nimité, le panneau qui avait été commandé au 
regretté paysagiste, Léon Pelouse. 
4*4 L’isolement complet de la Sainte-Cha 
pelle du Palais de Justice est décidé. L’Etat et 
la Ville de Paris se partagent la dépense; il 
ne reste à démolir que quelques locaux du 
côté de la cour de Mai, où sont installés des 
bureaux qui devront être déménagés dans un 
autre coin du palais. 
4*4 M"° Rosa Bonheur vient de terminer 
une immense toile à laquelle elle travaillait 
depuis trois ans dans son atelier de By, en 
Seine-et-Marne. Ce tableau, intitulé le dépi 
quage, représente dix chevaux de grandeur 
naturelle, piétant, au trot, des épis de blé. 
Lady Dilke (M-° Pattison), l’auteur de 
publications importantes sur l’histoire de l’art 
français, vient de remettre à M. E. Müntz, 
pour la bibliothèque de l’Ecole des Beaux- 
ET DE LA CURIOSITÉ 
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Arts, un dossier des plus intéressants relatif 
à Étienne De l’Aulne, le célèbre graveur fran 
çais du seizième siècle. 
Ce dossier comprend les notes inédites réu 
nies sur le maître par le regretté Philippe Burty 
ainsi que le catalogue des dessins de De 
l’Aulne et de ses élèves, conservés à la biblio 
thèque d’Oxford. 
Les documents offerts par Lady Dilke vien 
nent compléter la superbe suite de gravures 
de De l’Aulne récemment donnée a l’Ecole, en 
compagnie de tant d’autres trésors, par M m0 Le- 
soufaché, la veuve de l’éminent architecte. 
4*4 En construisant un égout dans la via 
Borgo Vecchio, à Rome, on a trouvé un frag 
ment de bas-relief représentant Mithras, dans 
son attitude bien connue, immolant le tau 
reau zodiacal. Le corps de Mithras est intact 
de la poitrine aux genoux, les jambes sont 
malheureusement brisées. La queue du tau 
reau, qui s’achève en gerbe de blé, est égale 
ment en bon état. Auprès du dieu, se trouve 
un petit génie tenant une torche, comme on 
le voit dans les images semblables. Au lieu de 
la courte tunique habituelle, Mithras porte 
une longue robe drapée ; un manteau Hotte 
derrière ses épaules. — Cette intéressante 
sculpture a été placée dans les bureaux do 
la Commission archéologique. 
4*4 Au Sénat italien, en réponse à une in 
terpellation de M. Vitelleschi sur le transport 
à l’étranger d’un portrait de César Borgia at 
tribué à Raphaël, le ministre de l'instruction 
publique dit (sue la question est très compli 
quée. 
Il raconte comment le tableau fut emporté. 
Aucun critique sérieux n’admet que cette 
œuvre soit le portrait de César Borgia et soit 
sortie du pinceau de Rnphaël. Le propriétaire 
de ce tableau lui a substitué dans sa galerie 
inaliénable quatre tableaux d’une valeur plus 
grande. 
L’édit Pacca, quoique vexatoire, n'empôche 
pas les fraudes. Il faut une nouvelle loi unique 
et précise pour assurer la possession de nos 
chefs-d’œuvre. 
Le ministre ajoute que le projet de cette loi 
sera prochainement déposé sur le bureau de 
la Chambre. 
Exposition des Beaux-Arts, à Marseille 
L’Association des Artistes marseillais a, ces 
jours-ci, présenté au public sa troisième Exposi 
tion, que Ton commence, par un certain euphé 
misme, à appeler le Salon. 
L’édifice qui s’élève au milieu du square de la 
Bourse est malheureusement construit en plan 
ches. A quand un Parthénon architectural, pour 
abriter ici les tentatives de la Science et des 
Beaux-Arts! Ce serait aussi une belle occasion 
pour honorer la mémoire de Puget, par un temple 
renfermant les reproductions de ses œuvres. 
Soyons indulgents pour le bon vouloir de cha 
cun et signalons les meilleurs envois : 
M. Alfred Monde serait proche d’atteindre à la 
perfection, s’il animait la nature d’un surcroît de 
chaleur. Quelle originalité charmante dans la pose 
des personnages! quel esprit inventif dans cer 
taines compositions, où de rien il tire beaucoup! 
C’est tout une manière qui pourrait devenir une 
école. 
M mo F. de Mertens maintient sa manière ferme 
dans les portraits. Antoine Magaud, directeur de 
l’École des Beaux-Arts, a obtenu les suffrages de 
tous, jeunes et vieux, avec son Baiser à la 
s/lace. AI. Régnier, se signale par sa Reven 
deuse Marseillaise, malheureusement perdue 
dans l’ombre. 
C’est grand dommage que tout ce monde adroit 
et. intelligent reçoive, chaque année, la même 
admonestation. De grâce, en paya ensoleillé, gar 
dons-nous d’un art refroidi. Si la nature ne com 
met point cette faute, ne craignons plus d’accuser 
l’éducation, moins encore celle des professeurs 
que celle de nos parents. L’art deviendrait-il 
anémique ? 
Le tableautin do M. R. Ponson, Plage à Bon- 
nereine, acheté dès le premier jour, gagnera 
certainement de valeur. 
Je signale ceux qui donnent des espérances : 
M. Pierre Jean, avec le Déjeuner des Pêcheurs; 
AI. Bompard, avec des études algériennes ; les 
Natures mortes des deux Honnorat. Et si j’avais 
un prix à décerner, il serait sans hésitation remis 
au très beau paysage de AI. Decnnis. 
Dans la sculpture, il faut admirer de mon con 
frère AI. Aldebert, le Jeune Pâtre dessinant son 
troupeau. 
AL André Allai’ est remarqué pour ses bas- 
reliefs (plâtre) et AI. Turcan pour VAveugle et te 
Paralytique, exposé à Paris Je citerai aussi 
Aille Bertlte Imer. 
Pour l’architecture, le Relevé des Portes de 
V église Saint-Pierre d’Avignon, par Breffendille, 
attire l'attention de ceux qui apprécient un dessin 
correct et un lavis lumineux. 
11 y a encore de bonnes aquarelles de Alouren, 
des pastels, par Gensollen. 
La famille Gai dan est entièrement et brillam 
ment vouée à la céramique. 
P. Tkab.vuo. 
Ecole du Louvre 
(Cour Lefuel, ancienne cour Goulaincourl) 
10° année (1891-1892) l et semestre 
Archéologie nationale. — Al. Alexandre Ber 
trand, membre de l’Institut, conservateur du 
Musée de Saint-Germain, professeur; AI. Salo 
mon Reinach, attaché à la conservation du Musée 
de Saint-Germain, suppléant. 
Le professeur suppléant passera en revue l’en 
semble des antiquités nationales jusqu’à Charle 
magne, en insistant particulièrement sur les mo 
numents mégalithiques et les rites funéraires, 
tous les vendredis à dix heures et demie du ma 
tin. La première leçon aura lieu le vendredi 11 
décembre. 
Archéologie orientale et céramique antique. 
— M. Heuzey, membre de l’Institut, conserva 
teur des antiquités orientales et de la céramique
	        

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