258 Aisance m; L'ORIGINE
Syrtes; ils traversent les sables , emportant leur
vaisseau sur leurs epaules pendant douze jours; ils
arrivent au jardin des Hesperides, et, se remettant e.n
mer de nouveau , ils abordent en Crete Pendant la
nuit ; puis ils gagnent Pile dllilgine , et enfin le port
de Pagase , dlou ils etaient partis.
Nous avons abrege le recit de leur retour , comme
celui de leur voyage , parce que Pun et llautre ne
sont que des parties accessoires du poeme dont Pac-
tion unique est la conquete de la toison dlor , apres la
defaite des taureaux et du redoutable dragon. Voila
la partie veritablement astronomique, et comme le
centre auquel toutes les autres fictions du poeme
aboutissent. Le poete avait a chanter une epoque im-
portante de la revolulion solaire, celle a laquelle
llastre du jour , vainqueur des hivers et des tenebres
qulamene le dragon du pole, arrive au signe celeste
du taureau , et conduit le printemps a la suite de son
char, que devance le belier celeste ou le signe qui
precede le taureau.
Clest ce qui avait lieu tous les ans en mars , au le-
ver du soir du serpentaire Jason , et au lever du
matin de Meduse et (le Phaeton , lllS du Soleil. Cle-
tait a Porient que les peuples de la Grece voyaient
se lever ce fameux belier , qui semblait naitre dans.
les climats ou lion plaqait la Colchide , clest-a-dire ,
a llextremite orientale de la mer Noire. Le soir on
apercevait dans les memeslieux le serpentaire, qui,
le matin , au lever du belier , avait paru descendre